
Une remise de diplôme porteuse de sens et d’espoir
Mercredi 18 juin 2025, les étudiants des diplômes universitaires (DU) Sorbonne Alliance et Passerelle Exil Panthéon-Sorbonne se sont vu remettre leur diplôme. La cérémonie s’est tenue dans l’appartement Décanal, au cœur du centre Panthéon, en présence de leurs proches et leurs professeurs, qui ont partagé ce moment de réussite et de fierté.
Les diplômes universitaires Sorbonne Alliance (SA) et Passerelle Exil Panthéon-Sorbonne sont des parcours d’une durée d’un an, ouverts aux personnes en exil, qui souhaitent ensuite poursuivre leurs études dans un établissement d’enseignement supérieur en France. Ils proposent une formation selon le niveau initial de l’étudiant pour apprendre le français. Fondés et dirigés par Emmanuel Charrier, professeur certifié au Département des langues (DDL), les DU Sorbonne Alliance (SA) et Passerelle Exil Panthéon-Sorbonne accueillent chacun et chaque année 26 étudiants provenant du monde entier. Palestiniens, Syriens, Colombiens, Bangladais, Afghans ou encore Ukrainiens se sont ainsi côtoyés le temps d’une année sur les bancs de l’université.
À la rencontre de parcours singuliers
C’est dans un moment à la fois solennel et émouvant que professeurs, étudiants et proches se sont réunis. « Je suis très fier de vous et de votre réussite. Je suis fier de remettre ce diplôme de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne », a déclaré Emmanuel Charrier. « Je vous remercie pour cette très belle année. Vous avez beaucoup évolué, et nous aussi. Chaque année, nous rencontrons des personnalités incroyables. C’est un véritable enrichissement dans nos métiers. Nous vous souhaitons de réussir vos études, et de réussir vos vies », a-t-il conclut.
Un à un, les étudiants sont venus récupérer ce diplôme, si significatif à leurs yeux. « Ce diplôme représente une nouvelle vie qui me permettra d’avancer », confie Elyas Qasemi, étudiant afghan. Pour Catalina Gomez Echeverri, étudiante colombienne, « c’est une grande opportunité de tout recommencer, même si reprendre des études, c’est difficile ».
D’après les étudiants, l’apprentissage du français et de la culture générale facilite l’intégration. « Quand je suis arrivée en France, je ne parlais pas le français, rien du tout. Donc ça m’a aidé à pouvoir m’intégrer dans la société, comprendre la culture », explique Natalia Rincon, étudiante colombienne. Mais au-delà de l’acquisition linguistique, ces diplômes permettent aussi de développer d’autres compétences. « Avant j’avais peur de parler devant les gens, maintenant je n’ai plus cette peur. Ça m’a aidé à être plus à l’aise », témoigne encore Elyas Qasemi.
Une récompense au terme d’un parcours exigeant
Si chaque étudiant a un parcours qui lui est propre, les difficultés rencontrées au cours de l’année sont souvent similaires. Natalia Rincon souligne la difficulté de la langue : « Pour le français, la prononciation est difficile. Il y a beaucoup de règles et d’exceptions. » Elyas Qasemi évoque, quant à lui, les difficultés financières auquel il a dû faire face : « Le problème, c’est le financement. Car il faut travailler en même temps, c’est plus compliqué et difficile. », un avis partagé par Natalia Rincon.
Tous trois souhaitent poursuivre leurs études. Natalia Rinco et Elyas Qasemi attendent une réponse pour intégrer respectivement une licence de psychologie et une licence d’économie. Mais ils s’accordent tous à dire qu’ils souhaitent perfectionner leur niveau de français.
L’année prochaine, les diplômes universitaires Sorbonne Alliance et Passerelle Exil accueilleront, entre autres, six étudiants palestiniens.