Étudiant

Revivre le passé pour mieux le comprendre

Depuis sa création en 2014, l’association pour l’expérimentation et la Recherche archéologique (APERA) réunit des étudiantes et étudiants engagés, que les membres accompagnent dans la réalisation de leurs projets d’archéologie expérimentale grâce à un soutien matériel, logistique, administratif et humain.

L’APERA rassemble des étudiants aux parcours variés, du master au doctorat, qui partagent une passion de l’archéologie par la pratique. Pour Thalie Schlanger, vice-secrétaire et doctorante en protohistoire, « l’archéologie expérimentale est un outil encore trop peu valorisé alors qu’elle apporte un regard essentiel à la recherche. » L’association favorise l’entraide et la transmission à travers des ateliers, des stages d’archéométallurgie ou encore des chantiers de reconstruction. « Il n’y a pas besoin d’avoir un projet spécifique pour participer, il suffit d’être curieux et motivé », ajoute-t-elle.

Quand l’archéologie sort du laboratoire

En parallèle de ses activités sur le terrain, l’APERA développe un podcast accessible à toutes et tous, pensé comme une extension sonore de ses projets. Le premier épisode, enregistré au château de Guédelon, donne la parole à celles et ceux qui expérimentent les gestes anciens pour mieux comprendre les techniques du passé. À travers leurs voix, on découvre les matériaux, les contraintes, mais aussi la rigueur scientifique qui accompagne chaque tentative de reconstitution, Morgane Mornier, doctorante en protohistoire, présidente de l’association, y voit un véritable outil de partage, « C’est une manière d’ouvrir les coulisses de la recherche, de montrer l’expérimentation, ce n’est pas juste de la pratique, mais aussi beaucoup de réflexion. »  
Le podcast devient ainsi un espace où se croisent expériences concrètes, analyses méthodologiques et récits de terrain, avec l’ambition de rendre visible « l’intelligence des mains ».

De l’expérimentation nait la connaissance

Lors des Journées européennes de l’archéologie les 13, 14 et 15 juin, l’APERA sera présente sur plusieurs sites afin de partager ses démarches avec le grand public. À la Fabrique de la Ville à Saint-Denis, une exposition retracera plusieurs projets portés par les membres de l’association. Dans les jardins du Palais-Royal, un stand permettra d’échanger autour des outils, matériaux et protocoles expérimentaux. Enfin, au musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, les membres de l’APERA animeront des ateliers pour petits et grands, autour de la médiation et des savoirs techniques. Ces rendez-vous offrent un cadre vivant pour faire connaître l’expérimentation archéologique, en révélant comment les gestes d’hier nourrissent les hypothèses d’aujourd’hui. 
 

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